Le navigateur français Philippe Jeantot, double vainqueur de la régate BOC Challenge – une course autour du monde avec escales –, s’est inspiré de la Golden Globe Race de 1968, la première régate autour du monde sans escales, sans assistance et en solitaire. Motivé par cette idée, il a décidé de créer le Vendée Globe, avec une particularité marquante : tous les bateaux partiraient en même temps et depuis le même port.
Pourquoi le nom Vendée Globe ?
- Vendée – Point de Départ et d’Arrivée
Le nom Vendée fait référence au département de la Vendée, situé dans la région des Pays de la Loire, en France. La régate, créée en 1989, est organisée depuis le port de Les Sables-d’Olonne, sur la côte vendéenne. Ce port est à la fois le point de départ et d’arrivée de la compétition, ce qui fait de cette région un élément central de l’identité de l’épreuve. - Globe – Circumnavigation autour du Monde
Le terme Globe reflète l’essence même de la régate : un tour complet du monde, réalisé sans escales et sans assistance. Ce nom symbolise la dimension planétaire et le caractère exceptionnel de la compétition, où les skippers affrontent les océans Atlantique, Indien et Pacifique, ainsi que les conditions extrêmes autour des trois grands caps : le Cap de Bonne-Espérance, le Cap Leeuwin et le Cap Horn.
Après les tragédies et abandons des trois premières éditions, le Vendée Globe est devenu connu comme la course la plus dangereuse au monde, également appelée « l’Everest des Mers ». Actuellement, nous en sommes à la dixième édition du Vendée Globe, qui a vu la participation de 13 femmes au total au fil de son histoire.
En 1996–1997, deux participations féminines ont marqué l’édition :
- Isabelle Autissier, la première femme à boucler un tour du monde en solitaire en compétition (lors de la BOC Challenge 1990–91). Cependant, au Vendée Globe, Isabelle n’a pas eu la même chance et a été disqualifiée après une escale au Cap pour réparer un safran endommagé.
- Catherine Chabaud, qui s’est distinguée en devenant la première femme à terminer le Vendée Globe. Catherine a également participé à l’édition 2000–2001, mais n’a pas pu achever la course en raison d’un démâtage.
Lors de l’édition 2000–2001, Ellen MacArthur a atteint la meilleure position jamais obtenue par une femme dans le Vendée Globe, en se classant à la deuxième place. Cet exploit l’a consacrée comme une légende dans le monde de la voile.
Lors de l’édition 2004–2005, deux femmes ont participé : Anne Liardet et Karen Leibovici.
Pour les éditions 2008–2009 et 2012–2013, une seule femme était en compétition : Samantha Davies. Elle a obtenu une impressionnante quatrième place lors de sa première participation, mais a été contrainte à l’abandon lors de la seconde en raison de la casse de son mât.
En 2016, il n’y a pas eu de participation féminine au Vendée Globe. Lors de l’édition 2020–2021, un record historique a été établi avec la présence de six femmes, ainsi qu’un autre exploit : la meilleure performance féminine dans une course autour du monde en monocoque, en solitaire. Clarisse Crémer a terminé la course en 87 jours, 2 heures et 24 minutes, réalisant un temps impressionnant.
Ont également participé à cette édition : Pip Hare, Miranda Merron, Alexia Barrier, Samantha Davies (qui, bien qu’elle ait été disqualifiée en raison de dommages, a bouclé le tour du monde hors compétition) et Isabelle Joschke, qui n’a pas pu terminer la course.
Pour 2024, Pip Hare rencontre des difficultés après la casse de son mât, mais restent en lice pour la qualification : Violette Dorange, Justine Mettraux, Samantha Davies (pour sa quatrième participation), Clarisse Crémer et Isabelle Joschke.
Lors de ces dix éditions de la régate, seulement neuf femmes ont réussi à boucler le tour du monde. Ellen MacArthur a vu ses larmes immortalisées, devenant un véritable symbole de la voile féminine. Avec une extraordinaire deuxième place dans l’une des épreuves les plus exigeantes à ce jour, elle a marqué l’histoire. Samantha Davies, avec son sourire contagieux, a apporté éclat et légèreté à la régate, adoucissant quelque peu son image de dureté.
D’autres participantes sont passées plus discrètement, mais elles ont illuminé les risques des défaites par leur courage et leur détermination. L’une d’entre elles a transformé la nuit en jour et 24 heures en une attente palpitante, rassemblant des milliers de personnes qui n’ont pas quitté le « stade fictif » même après l’arrivée des premiers concurrents, rendant chaque instant de la course significatif.
Violette Dorange a apporté la sérénité que nous recherchons tous, avec sa présence calme et inspirante.
Nous sommes ici, suivant une nouvelle édition du Vendée Globe, et nous exprimons notre gratitude à Philippe Jeantot et à la ville des Sables-d’Olonne pour tant d’années de ce spectacle autour du monde.